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International Section ◆ Section Internationale Making discoveries Table of Contents (4) Réaliser des découvertes (5) Yutaka Asahina President of The Mainichi Newspapers Co., Ltd. Comment ◇ Commentaire The judge Toru Haga First Prize ◇ Premier Prix Second Prize ◇ Second Prix Honorable Mention in English and French Children ◇ Enfants ● Grand Prize ◇ Grand Prix ● Runners-up ◇ Les finalistes ● General Section ◇ Section Générale ● Children ◇ Enfants(Japanese entries) Submissions to the International Section were judged by professor Toru Haga, an internationally renowned expert on comparative literature, and Isamu Hashimoto, an expert in English-language poetry who also served as a judge for the Mainichi Daily News online Haiku in English column. With the exception of minor changes, all poems are printed as they were written by their authors, and haiku that won prizes are accompanied by Japanese translations by professor Haga. Ages have been stated in the case of entries by those aged 16 or under. (6) (8) (12) (14) (20) 102 103 104 226 Les œuvres de la section internationale ont été jugées par les professeur Toru Haga, spécialiste de littérature comparée et Isamu Hashimoto, spécialistes de poésie anglaise qui a aussi officié en tant que juge sur le site internet “Le Haiku en Anglais” du Mainichi Daily News. A l’exception de modifications mineures, tous les poèmes ont été imprimés tels qu’écrits par leur auteur et les haïku récompensés sont accompagnés d’une traduction japonaise par professeur Haga. 1 Making discoveries On the occasion of the 13th Mainichi Haiku Contest Yutaka Asahina President of The Mainichi Newspapers Co., Ltd. It is my great pleasure to have this opportunity once again to announce all of the prizewinning entries in the Mainichi Haiku Contest along with the many other literary gems that were submitted. This contest provides an open haiku forum where a wide range of people — from children who have not yet started school to people who have retired and are making new lives for themselves, on to citizens of advanced age, people in good heath and those who are battling illnesses, and people living in various regions across the world — can come together. The efforts of those from the various companies, organizations and haiku societies that have continued to support this contest, as well as the judges, and the many people who have submitted entries, have enabled us to receive more and more haiku, and I express my deep gratitude to them. One of the contest judges stated that haiku are things in which the ideas and discoveries of the composers, the words they use and the tone of the poem cause the author behind the haiku to stand tall, regardless of the haiku’s intended target. Hearing those words, I felt that they were connected with the stance that is required of newspapers. In 2009, The Mainichi Newspapers won a Japan Newspaper Publishers and Editors Association award, for the fourth year in a row, for its series of reports in a campaign to save children without health insurance coverage. Reporters were shocked to learn of the existence of uninsured children who couldn’t get medical treatment even when they fell ill because their parents had defaulted on health insurance premiums and had had their health insurance cards taken away from them. The sadness and anger the reporters felt over this situation developed into a campaign to save these children, and a wave of sympathy subsequently arose from local regions across Japan. Under the pressure of this wave, politics moved, resulting in a revision to the National Health Insurance Law, and from this spring, health insurance cards were delivered across the board to children of junior high school age or younger. In praising the Mainichi, officials stated, “It is particularly notable that a revision to the law was made and the path for relief opened for 33,000 people across the country in half a year after the launch of the campaign.” I am extremely happy to receive such praise, considering that it adds another page to the tradition of Mainichi journalism. As a media organization that presents issues before public opinion, we will move forward steadily, step by step, along with the spirit of haiku. 2 Réaliser des découvertes A l’occasion du 13ème Concours de Haïkus du Journal Mainichi Yutaka Asahina Président du journal « The Mainichi Newspapers Co., Ltd. » C’est un grand plaisir pour moi d’avoir à nouveau l’occasion d’annoncer tous les poèmes gagnants ainsi que les nombreux autres joyaux littéraires qui nous ont été soumis dans le cadre du Concours de haïkus du Mainichi. Ce concours offre un espace de haïkus ouvert à un large public — que ce soient des enfants non encore scolarisés, des retraités commençant une nouvelle vie pour eux-mêmes, des personnes âgées, des personnes en bonne santé ou luttant contre la maladie ou des gens vivant dans toutes les régions du monde — qui peut s’y rencontrer. Les efforts de tous celles et ceux appartenant aux différentes entreprises, organisations et sociétés de haïkus qui n’ont cessé de soutenir ce concours, ainsi que les juges et les nombreuses personnes qui ont soumis leurs poèmes, nous ont permis de recevoir un nombre toujours plus important de haïkus, et je tiens à leur exprimer ma plus profonde gratitude. L’un des juges du concours a déclaré que le haïku est un genre dans lequel les idées et les découvertes des auteurs, les mots qu’ils utilisent et le ton du poème permettent au créateur derrière le haïku de faire front, sans s’inquiéter du sujet qu’il vise. En entendant ces mots, j’ai senti qu’ils s’appliquaient également à l’attitude que l’on doit attendre des journaux. En 2009, le journal Mainichi a remporté le Prix de l’Association des rédacteurs et des éditeurs de journaux japonais pour la quatrième année consécutive pour sa série de reportages dans le cadre d’une campagne d’aide aux enfants non couverts par l’assurance maladie. Nos reporters ont été choqués d’apprendre l’existence d’enfants non assurés qui ne pouvaient bénéficier de soins médicaux même lorsqu’ils tombaient malades, parce que leurs parents n’avaient pas réglé leurs primes d’assurance et s’étaient vu confisquer leur carte d’assurance maladie. La tristesse et la colère qu’ils ont ressenties face à cette situation se sont transformées en une campagne d’aide pour ces enfants, et une vague de sympathie s’est alors manifestée dans l’ensemble des régions du Japon. Sous la pression de cette vague, les politiques ont dû agir, ce qui s’est traduit par une révision de la Loi sur l’assurance maladie nationale, et à partir du printemps, des cartes d’assurance maladie ont été distribuées à l’ensemble des enfants des collèges ou plus jeunes. Louant le Mainichi, les responsables ont déclaré: « Il faut tout particulièrement noter que la révision de la loi a eu lieu et que la voie a été ouverte pour aider 33.000 personnes à travers le pays à peine six mois après le lancement de la campagne ». Je suis extrêmement heureux de recevoir de tels éloges et considère qu’ils constituent une nouvelle page ajoutée à la tradition du journalisme du Mainichi. En tant que groupe médiatique qui soumet les problèmes à l’opinion publique, nous progresserons avec fermeté, pas à pas, dans l’esprit des haïkus. 3 Comment Commentaire The judge ◇ Le juge Toru HAGA 芳 賀 徹 Haiku have spread from East to West, and there is no need for international haiku to dwell on the four seasons of the Japanese archipelago or to imitate the 5-7-5 pattern of Japanese haiku. Breaking away from the Japanese-style key poetic theme of the beauty of nature is precisely what is required in the International Section. This year that approach worked its way through the minds and memories of the composers, and resulted in some excellent poems. Le genre du haïku s’est répandu d’Orient en Occident et les haïkus internationaux n’ont pas besoin de s’étendre sur les quatre saisons de l’archipel japonais ou d’imiter la structure 5-7-5 du haïku japonais. Rompre avec le thème poétique clé du style japonais qu’est la beauté de la nature est précisément ce qu’on peut attendre de la section internationale. Cette année, cette notion a fait son chemin dans l’esprit et la conception des auteurs, et a donné naissance à d’excellents poèmes. TORU HAGA is president emeritus of the Kyoto University of Art and Design as well as being a professor of comparative literature and culture. He is also a professor emeritus at the University of Tokyo, where he completed his Ph.D. after studying at the University of Paris on a French government scholarship. Haga is the author of numerous books and articles, including “Cent ans d’etudes françaises au Japon,” “The Diplomatic Background of Japonisme: the Case of Sir Rutherford Alcock,” and “Kaiga no Ryobun,” which won him an Osaragi Jiro Prize in 1984. A laureate of several awards, Haga received a Medal with Purple Ribbon in 1997. He is well versed in haiku too. TORU HAGA est non seulement le Président émérite de l’Université des arts et du design de Kyoto mais aussi un professeur de littérature et de culture comparées. Il est également un professeur émérite de l’Université de Tokyo, où il a complété son doctorat après avoir étudié à l’Université de Paris grâce à une bourse du Gouvernement français. HAGA est l’auteur de nombreux ouvrages et articles, comprenant “Cent ans d’études françaises au Japon”, “The Diplomatic Background of Japonisme: the Case of Sir Rutherford Alcock,” et “Kaiga no Ryobun”, qui lui a rapporté le Prix Osaragi Jiro en 1984. Lauréat de nombreux prix; HAGA a reçu la médaille avec Ruban Mauve en 1997. Il est aussi bien versé dans les haïku. 4 せっかく東西の世界に広がった俳句だ。日本列島の四季や五七五の 詩型にならう必要はない。日本式の花鳥諷詠を突き破る試みこそ、 国際の部には求められる。今回はそれが作者たちの内面に向かっ て、内面に宿された過去に向かって働いて、幾つもの佳什を生んだ。 芳賀 徹(はが・とおる) 昭和6(1931) 年、山形県生まれ。 昭和 28 年、東京大学教養学部を卒業、同 30 年〜 32 年、フランス政府給費留学生としてパ リ大学に留学、同 35 年、東京大学大学院比較文学比較文化専攻、博士課程を修了。 38 年、東京大学教養学部専任講師、40 年助教授、40 〜 42 年プリンストン大学客員研究員、 50 年東京大学教養学部教授。平成 3 年より国際日本文化研究センター教授。同4年、東大教 授を退官。この間、昭和 50 〜 51 年、ウッドロー・ウイルソン研究所(ワシントン)研究員。 専門は、近代日本比較文化史、比較文学。昭和 60 年、東京大学文学博士。現在、京都造形芸 術大学名誉学長、東大名誉教授。平成9年、紫綬褒章受章。 著書に『大君の使節』 、 『明治維新と日本人』 、 『渡辺崋山・優しい旅びと』 、 『みだれ髪の系譜』 、 『平賀源内』 (昭和 56 年、サントリー学芸賞) 、 『絵画の領分』 (昭和 59 年、大佛次郎賞) 、 『與 謝蕪村の小さな世界』 、 『文化の往還』 、 『ひびきあう詩心 俳句とフランスの詩人たち』 、 『詩歌 の森へ』ほか多数。訳書に、ドナルド・キーン『日本人の西洋発見』 、サンソム『西欧世界と 日本』などがある。 日本比較文学会、ジャポニスム学会、明治美術学会、日本文芸家協会等に属し、多彩な活 動を続けている。比較文学者として高名だが、 俳句に関する造詣が深いことでも知られている。 5 International First Prize Premier Prix ‘Stop, look and listen,’ says winning haiku poet Interviewed by Aaron Baldwin, Mainichi Daily News alfresco the sommelier decants a red sunset — Scott Mason (U. S. A.) Up until now I have tended to give priority to the kind of haiku that brushed aside preestablished harmony and instead produced jarring notes. But this time I was taken by the beauty of the wine at sunset in Mr. Mason’s haiku. The allure of the senses in the haiku of one of the Second Prize winners, Ms. Medina, is also marvelous. The English haiku of Japanese boy and girl students at certain junior high and high schools are not bad either. (Toru Haga) en plein air le sommelier décante un rouge soleil couchant — Scott Mason (U. S. A.) *Traduction du haïku anglais original Jusqu’à présent, j’ai eu tendance à privilégier les haïkus qui balayaient toute harmonie préétablie pour produire au contraire des notes discordantes. Cette fois-ci pourtant, j’ai été saisi par la beauté de ce vin au coucher du soleil du haïku de M. Mason. Le charme des sens dans le haïku de l’une des gagnantes du Deuxième Prix, Mme Medina, est également magnifique. Les haïkus en anglais d’élèves japonais de certains collèges ou lycées ne sont pas mal non plus. (Toru Haga) 6 Scott Mason, the winner of the International Section of the 13th Mainichi Haiku Contest, says learning to “stop, look and listen” is good advice for haiku writers at any level. “Grade school children used to be taught to ‘stop, look and listen’ at every traffic crossing. I think this is sound advice for haiku writers at any level — and not just at the crossings!” says Mason, who has previously won several haiku awards. “This practice may not save a life, but it just might expand one. If it happens to result in a worthy haiku as well, all the better.” Mason, 57, was born and raised in Bay Shore, a village on the Great South Bay of Long Island, east of New York City. It was during a hiking trip in the Japanese Alps in 1992 that he first came into contact with haiku. However, a decade passed before he actually took up writing them. “I was composing ‘mainstream’ poems that just started to become shorter and shorter, while also more and more nature-based,” he explains. Commenting on his winning entry in the Mainichi contest, he recalls the words of the 17th century poet Matsuo Basho. “Basho reportedly said, ‘Haiku is simply what is happening in this place at this time.’ I suppose that applies to my poem if ‘this time’ includes the presence of a recalled moment and ‘this place’ extends to the horizon,” Mason says. “For me, the biggest challenge to creating a worthy haiku is developing the humility, discipline and trust to get out of the way of the experience that moved me in the first place, allowing it to speak for itself.” Mason belongs to several haiku organizations including the Haiku Society of America, Haiku Canada and the British Haiku Society, and his poems have won top prizes in contests sponsored by these and other organizations. One of his favorite haiku is by the 18th century poet Buson: evening wind— water laps [trans. William J. Higginson] the heron’s legs Mason says this haiku takes his breath away every time he encounters it. “What other kind of poem could convey the quotidian and the momentous at the same time and with such economy? ” he asks. Mason advises people interested in writing haiku to read as many haiku of other poets as they can. “Find out what moves you. Try to understand why,” he says. He adds that this step comes before writing. “The writing comes third. Reading comes second. Curiosity comes first.” Mason says he believes haiku are all about making connections. “It’s a little miracle whenever one person’s experience of momentary recognition or wonder as expressed in a haiku triggers a similar, visceral experience in another – dissolving what time and distance stands between them. It gives me joy to know that my haiku has forged at least one such connection. It’s the joy we should each feel whenever one of our poems elicits but a knowing nod or a pensive, inward glance.” 7 « S’arrêter, regarder et écouter », déclare le poète du haïku vainqueur Scott Mason, vainqueur de la Section internationale du 13ème Concours de Haïkus du journal Mainichi, explique qu’apprendre à « s’arrêter, regarder et écouter » est un bon conseil à donner aux auteurs de haïku quel que soit leur niveau. « On enseigne généralement aux écoliers de ‘s’arrêter, regarder et écouter’ à chaque intersection avant de traverser. Je pense qu’il s’agit d’un excellent conseil à donner aux auteurs de haïku quel que soit leur niveau - et pas seulement aux intersections ! » déclare M. Mason, qui a déjà remporté plusieurs prix dans la catégorie des haïkus. « Même si cette habitude ne sauve pas forcément une vie, elle peut cependant l’enrichir. Si elle se traduit également par un haïku digne de ce nom, c’est encore mieux. » M. Mason, 57 ans, est né et a grandi à Bay Shore, un village situé sur la Grande baie sud de Long Island, à l’est de la ville de New York. C’est lors d’une randonnée dans les Alpes japonaises en 1992 qu’il a découvert les haïkus. Toutefois, dix ans se sont écoulés avant qu’il ne se lance vraiment dans leur écriture. « Je composais alors des poèmes ‘conventionnels’ qui ont commencé à devenir de plus en plus courts, alors qu’ils étaient de plus en plus basés sur la nature », explique-t-il. Au sujet de son poème vainqueur du concours du journal Mainichi, il se rappelle les mots du poète du 17ème siècle Matsuo Basho. « Basho aurait dit: ‘Le haïku est simplement ce qui se passe ici en ce moment-même.’ Je suppose que cela s’applique à mon poème si ‘ce moment-même’ inclut la présence du souvenir d’un moment passé et si ‘ici’ s’étend à l’horizon », explique M. Mason. « Pour moi, le plus grand défi lors de la création d’un haïku digne de ce nom est de développer l’humilité, la discipline et la confiance pour prendre mes distances avec l’expérience qui m’a touché en premier lieu et lui permettre de s’exprimer d’elle-même. » M. Mason appartient à plusieurs groupes de haïkus dont la « Haiku Society of America » (Société américaine de Haïkus), « Haiku Canada » et la « British Haiku Society » (Société britannique de Haïkus), et ses œuvres ont remporté des premiers prix à des concours qu’elles parrainent ainsi qu’à ceux d’autres organisations. L’un de ses haïkus favoris a été composé par le poète du 18ème siècle, Buson: vent du soir— l’eau clapote contre les pattes du héron M. Mason confie que ce haïku lui coupe le souffle à chaque fois. « Quel autre type de poème pourrait transmettre le quotidien et l’essentiel à la fois avec une telle économie ? » demande-t-il. M. Mason conseille aux personnes tentées par l’écriture de haïkus de lire le plus possible de haïkus d’autres poètes. « Découvrez ce qui vous émeut. Essayez de comprendre pourquoi », dit-il. Il ajoute que cette étape vient avant l’écriture. « L’écriture vient en troisième. La lecture en deuxième. La curiosité en premier. » M. Mason explique qu’il croit que les haïkus consistent avant tout à établir des liens. « C’est un petit miracle chaque fois que l’expérience d’une personne dans l’identification ou la surprise momentanée telle qu’elle est exprimée dans un haïku déclenche une expérience similaire et viscérale chez une autre personne – abolissant le temps et la distance entre elles. Cela me réjouit de savoir que mon haïku a forgé au moins un tel lien. C’est une joie que nous devrions ressentir chaque fois que l’un de nos poèmes suscite un bref hochement de tête entendu ou un regard songeur et intime. » 8 立ち止まり、周囲を見渡し、耳を澄ますこと 戸外の食卓 ソムリエが静かにそそぐ 紅い入り日 スコット・メイソン(アメリカ) これまで私はどちらかと言えば、予定調和を拒むような、不協和音を搔き鳴らすような 句を主席に選んできた。だが、こんどばかりはメイソン氏の入り日の葡萄酒の美しさに 感服した。Second Prize のひとり、メディナ(Medina)さんの官能の魅惑もすごい。ど この中高生か、日本の少年少女たちの英語句も悪くはない。 (芳賀 徹) *国際の部入賞句の日本語訳はすべて、選者・芳賀徹氏による 国際の部で最優秀賞に輝いたスコット・メイソン氏は「立ち止まり、周囲を見渡し、耳を澄ますこと」 、 それが、初心者から上級者まですべての俳句作家に有益だと語る。 「小学生は横断歩道で立ち止まり、 周囲を見渡し、 耳を澄ますようにと教えられます。それはあらゆる俳句作家にも有益なアドバイスです。 このことが、たとえ人の命を救うほどではないにしても、わたしたちの人生を豊かにするでしょう。 優れた俳句を詠むことができればなおさらです。 」 メイソン氏(57 歳)はニューヨーク州ロングアイランド島ベイショアで生まれ育った。初めて俳句 に触れたのは日本アルプスをハイキングした 1992 年。しかし実際に作句を始めるまでに 10 年の歳月 を要した。 「それまで私は普通の詩を書いていたのです。それがだんだん短くなり、内容も自然に親し む傾向がどんどん強くなっていきました。 」と語るメイソン氏は、様々な俳句大会で度々入賞している。 メイソン氏は、17 世紀に活躍した俳聖、松尾芭蕉の言葉を引いて語る。 「 『俳句とは、この場所で、 この瞬間に起こりつつあるもの、そのものである』と芭蕉は語っています。受賞作の < この瞬間 > は 回想する過去を含み、< この場所 > は地平線の彼方まで広がっています。私にとって俳句は、感動体 験から一歩離れて昇華した感動を表現するために、謙虚さや自制心や信頼性を養う効果的な鍛錬です」 。 メイソン氏はアメリカ、カナダ、英国の俳句協会などに所属し、様々な俳句大会で度々入賞している。 はぎ 愛唱句のひとつは、18 世紀の俳人・与謝蕪村の「夕風や水青鷺の脛をうつ」だ。彼はこの句を読むた びに、はっと息を呑むという。 「これほど無駄がなく簡潔で、あるがままの日常性と深遠さを兼ね備えた詩が他にあるでしょうか。 」 と彼は問いかけ、俳句を志す人に、多くの句に触れることをすすめる。 「あなたを感動させるものを見 つけてください。そして、なぜ心を動かされたかを考えるのです。そうすれば俳句は生まれます。俳 句を詠むのは 3 番目。俳句を読むのが 2 番目。そして一番始めにあるのは好奇心です。俳句はすべて の人の心をつなぐもの。ある人が一瞬の哀歓や叙情を俳句に託して表すと、時空を超えて別の人に同 じような心象を体感させます。たとえ小さな絆でも俳句を介して他者と同化できることに喜びを感じ ます。それは心の襞から共感を誘い出し、互いの心が感応するときの喜びなのです」 。 9 International Second Prize Second Prix Listening all alone in the voice of a turtledove the voice of my distant ancestors Second hand market— the scent of acacia blossoms is wrapping all a rook arriving from the fog swallowed by the fog Wind in the reeds Like the sea, I am a long way from my childhood ただひとり 森鳩の声に聴くのは 遠つ親たちの声 — スラフコ・セドラー(セルビア) 古もの市 物みなを香りでつつむ アカシアの花 — オプリカ・パドアヌー(ルーマニア) 大鴉一羽 霧の中からやって来て 霧の中に消えてゆく — ステパン・ロズィック(クロアチア) 海のごとき蘆原を 吹いてゆく風 — 子供の日から 遠く来てしまったわたし — アンドレア・コバヤシ(日本) underneath the blooming laburnum the deserters await their execution old cherry tree: knotty branches embrace full-bosomed moon gentle curve of shore the old dock nothing but poles Dans le matin rose Nous apercevons nos âmes En descendant la rue 黄いろい藤の咲く下で 脱走兵らが 処刑を待つ — マイケル・アンドリュー(アイルランド) 老い桜 — 瘤だらけの枝が抱く 胸わけゆたかな月 — フェレン・バコス(ハンガリー) ゆるやかにうねる海岸 昔、波止場もあった いまはただ柱数本 — パトリック・ピラスキー(カナダ) 薔薇いろに明ける朝 路を下りながら見えてくるのは 私たちのたましい — フレデリック・シュバラン(フランス) searchlight at the border two halves of the autumn sky the New Year’s Eve— in the gnawed coat a banknote without value Dans le caniveau Des lambeaux de ciel bleu Parmi les ordures Le bruit des vagues L’entends-tu à travers l’eau De mon ventre? 国境いの探照燈 秋の夜空を 二つに分けて — アンソニー・クドリャヴィツキー(アイルランド) 大つごもり — 虫喰いだらけの外套に いまは紙切れのお札一枚 — リビア・スファレラ(ルーマニア) 下水路に 芥にまぎれて映る 青空の切れっぱし — イザベル・エムリー(フランス) 打ちよせる波の音が あなたには聞こえる? なか わたしのお腹の水のむこうに — シンシア・メディナ(フランス) —Slavko Sedlar (Serbia) —Michael Andrew (Ireland) —Anthony Kudryavitsky (Ireland) 10 —Oprica Pӑdeanu (Romania) —Ferenc Bakos (Hungary) —Livia Sfaraila (Romania) さつ —Stjepan Rozic (Croatia) —Patrick M. Pilarski (Canada) —Isabelle Hémery (France) —Andrea Kobayashi (Japan) —Frédérique Chevarin (France) —Cynthia Medina (France) 11 Honorable Mention English and French transparent lift— sadhu in yellow robes descends receding wave… crab holes breathe the milky way —A. Sethuramiah (India) —Kala Ramesh (India) Eagle pair drifting apart…soundless cloudless sky bamboo leaves glisten a breeze shakes and stirs the dew early morning rain Give me a stick to scratch the universe I will render love verses as untimely as with an almond tree this very fruit bursts forth immaturely delicious country garden cat burying a petal with its droppings tornado— only a table left still set for tea a bread crust hopping across the lawn and a tit casting their nets over the lake two large spiders Irish coffee drunk with mittens waiting for the moon After the storm above the pampas grass clouds of steam Jellyfish float you’ve become an island the wide summer sea bright moon the security guard checks every room the backyard the bed is inversed on the other bed under the thin sheet of snow base for skyscraper fresh concrete is mixed with cherry petals An ice’s crust broke— the reflection of moon lost in muddy water. Barbed wired fences dreams within concrete tombs hope flying with the wind my taciturnity a murmuring waterfall lost in deep silence a young lady walks nodding to the mobile phone— her fancy summer hat wiping his face with an embroidered hanky the banjo player pallid daymoon the pumpkin vine withered underground station two pigeons gliding by eastbound doors village toilet sound of geese sound of water morning bus stop warming my hands canned coffee Venetian canal— lifting fog reveals another mask shop —Angela Cornelia Voss (Germany) —Željko Funda (Croatia) —Charlie Smith (U. S. A.) —Fereshteh Panahi (Iran) —Kadir Deniz (Turkey) —Marshall Hryciuk (Canada) 12 —Billy Antonio (Philippines) —William Cullen Jr. (U. S. A.) —Paul E Truesdell Jr. (Japan) —Arturas Silanskas (Lithuania) —Toshi Ida (Japan) —Zoran Mimica (United Kingdom) —Eurydice Reinert (France) —Ljudmila Milena Mrsic (Croatia) —David McMurray (Japan) —Zoran Antonic (Serbia) —Patricia Prime (New Zealand) —Teruko Omoto (Japan) —Bugra Yasin (Turkey) —Tiong Chung Hoo (Malaysia) —Dick Whyte (New Zealand) —Brenda Cazares ( U. S. A.) —Nathalie Buckland (Australia) —Scott Mason (U. S. A.) 13 first snow— the mailman’s bike with new tires night train the low tones of a stranger’s recent divorce Inhales the air, exhales flower— a wild cherry-tree more fragrant than the darkness is a deep sweet smell of acacia Slowly... mother’s life reaches where river and sea meet mackerel sky and the cries of crows— the pitcher’s stretch Even darker dusk. Frog’s eyes disappearing into a still marsh. in the bathroom… the vacuum catches a science fiction book snowmelt a new rhythm to the shishi odoshi last day of summer the street vendor discounts the stones of fortune The bells are beating the down of the dandelions amid larks in the playground a newborn whirlwind felt dizzy and vanished soon behind tall cornfields the autumn sun how soon it sets! In the sultry heat upon the empty wall a lizard’s never-ending wait round sky turns square a flash of lightning mon voisin qui taille son cerisier me salue avec une brindille end of the life line smoke ring by smoke ring from my pipe winter eve on top of the fireplace grandpa’s lost pipe Admirant la vigne, On touche ces raisins Dans la lumière du soir. Ses longs cheveux noirs perpétuent en ma mémoire de lointains printemps grass shoots— the loudness of a small stream autumn leaves a man rips off a page of obituaries Le monde à l’envers, C’est la clepsydre renversée. Qu’importe, le temps coule. Jeunesse baisse, chéri, Vieillesse monte en graine, malsaine. Que devenons-nous ?! drinking gin a white slice of the moon on the bottom sipping tea—alone ticking of the wall clock slows down dans ma cour le tilleul de mon age fleurit— moi j’ai deja devenu vieux La demi-lune glisse Sur le saké tiède L’ombre des cerisiers —Damien Gabriels (France) —Kuniharu Shimizu (Japan) —Sandra Simpson (New Zealand) —Pamela Cooper (Canada) —Krzysztof Kokot (Poland) —Paul Miller (U. S. A.) —Jacek Margolak (Poland) 14 —Mark Miller (Australia) —Ellen Compton (U. S. A.) —Dorota Pyra (Poland) —Rupashree Biswas ( I n d i a ) —Victor Gendrano (U. S. A.) —Jessica Tremblay (Canada) —Dubravko Korbus (Croatia) —Enes Kisevic (Croatia) —Zeljka Vucinic-Jambresic (Croatia) —Cezar Ciobică (Romania) —Noriko Kumamoto (Japan) —Hiroyuki Yamauchi (Japan) —Constantin Frosin (Romania) —Dragan J. Ristic (Serbia) —Bozena Zernec (Croatia) —Claudia Brefeld (Germany) —Yasushi Munetaka (Japan) —Verica Živković ( Serbia) —Dông Phong Nguyen (France) —Elena Pelletier Frosin (Romania) —Hélène Duc (France) 15 au coeur de la nuit il se prend pour la lune le lampadaire la neige très fine celle de février— dimanche à broder —Luce Pelletier (Canada) Tache bleue qui titube Papillon Au-dessus d’un charnier —Marc Bonetto (France) rouges fleurs d’hibiscus— déjà si lasse ce matin hum... la ménopause? premier quart de lune le veuf déserte la fête en titubant Nuit étoilée L’univers Me contemple Sur ma tombe pas la froideur aseptisée du granit ! pas ça ! Marchands de charbons Leurs mains toutes ridées caressent Des sacs sous la lune cascade minuscules poissons goûtant mon orteil Grincement de hanches marche à marche l’escalier plus haut chaque jour Sous le soleil d’août Bijoux verts et bleus, des mouches... Sur l’écrin des crottes foin fleuri dans le prunier le fer d’une faux éclairé par la lune L’ennui me guette Et de partout Je ne m’y prête Que coups à coups Car une minette Me prit au cou. Silence de minuit la voie lactée au bout du sein berceau d’enfant pendu à une branche de tilleul— le parfum des fleurs l’eau du lac— je m’y regarde brosser les dents —Patrick Faucher (France) —Philippe Quinta (France) —Gilles Brulet (France) —Ali Azi (France) —Sylvia Coelho da silva (France) —Anick Baulard (France) —Richard Jodoin ( Canada) —Patrick Somprou (France) —Henri Lachèze (France) —Maria Tirenescu ( Romania) —Elsie Suréna (Haïti) —Jean Frantz Philippe (Haïti) —Dan Pomarjanschi (Romania) —Claude Sainnécharles (Dominican Republic) pluie intermittente— dans son jargon médical mon rein droit malade —Diane Descôteaux (Canada) sur le lac un claquement d’ailes soulève l’aube Un frigo s’entrouvre Diffusant sa lumière blafarde Parmi les vivants Rue froide une main gantée chauffe une main nue dans l’ascenseur seau et serpillière montent et descendent —Hélène Leclerc (Canada) —Paul de Maricourt (France) 16 —Jean François Chapelle (France) —Daniel PY (France) 17 International International First Prize Second Prize Children The rainy season cracked up a patch of the sun god Ashura’s figure appears — Yuki Furuya (Japan) age 15 梅雨空が裂けて 日がのぞく あ、阿修羅の顔だ Children The preying mantis grasshopper gone from its cage a big green belly scorching hot swat “A fly” feel cool かまきりが喰らうのは 籠から逃げたバッタ — でっかい緑の腹だ — イザーク・マクマレイ 7歳(日本) 灼けるように熱い ぴしゃっと蠅を一匹 やっと涼しい —* 川口大貴 16 歳(日本) Beautiful flower basket Many thanks and a little bashful in it Mother’s day today The beautiful, beautiful Woman jumps in The sound of waves きれいな花かご いっぱいの感謝と少しのはにかみ 今日は母の日 —* 鈴木はるな 16 歳(日本) 美しき、美しき 女跳びこむ 波の音 —* 福島大樹 16 歳(日本) —Izak McMurray (Japan) age 7 —Daiki Kawaguchi (Japan) age 16 —* 古屋友輝 15 歳(日本) —Haruna Suzuki (Japan) age 16 18 —Daiki Fukushima (Japan) age 16 19 the window is opened warm window, gentle light, today different from yesterday In the river Caught fish is Maple tree color In my classroom A dream seat for everybody The seat in the back corner by the window short night morning sun is dazzling the surface of water 窓があいている — 暖かい窓、やさしい光、 昨日とはちがう今日 —* 秦 千菜美 15 歳(日本) 川で魚を とったら魚は もみじ色 —* 諏訪部博幸 16 歳(日本) ぼくの教室 誰もが願う席がある うしろの隅の窓ぎわの席 —* 廣瀬翔一 16 歳(日本) みじか夜や 朝日まばゆき おも 水の面 —* 佐藤啓太 15 歳(日本) square sky from the new seat gives me dreams cold day slashing the silence the sound of a bow Two boys under the sun Many cicadas are crying Water is dripping from a watermelon j’arrose la fleur demain elle aura grandi et pas moi 四角い空 新しい席が 夢をくれる —* 相馬絵梨子 15 歳(日本) 寒い朝 静寂を切る 弓の音 —* 西ヶ谷陸斗 16 歳(日本) 蟬しぐれ 少年二人まっ昼間 西瓜の汁がたらたらと —* 高橋柊平 15 歳(日本) 水をやるから 花はあした大きくなるな でも、ぼくはまだだ — トマス・ヴェルロン 7 歳(フランス) —Chinami Hata (Japan) age 12 —Eriko Souma (Japan) age 16 20 —Suwabe Hiroyuki (Japan) age 16 —Rikuto Nishigaya (Japan) age 16 —Shoichi Hirose (Japan) age 16 —Shuhei Takahashi (Japan) age 15 —Keita Satou (Japan) age 15 —Thomas Toan Verlon (France) age 7 * 印は、神奈川県・東海大学付属相模高等学校からの応募作品です。 21